Nous y voici donc. En au moins quarante lignes, il va falloir nous raconter votre histoire. Peu importe la forme sous laquelle cela se déroule (journal intime, anecdote, dossier quelconque, blog...) il nous faut en savoir un maximum sur le passé de votre personnage. Faites nous ça bien hein, on aime quand ça en jette.

Ne nous voilons pas la face. Tous nos personnages ont des tics bizarres, des manies à deux francs, des phobies incongrues, et tout et tout. Donc le mieux, c'est de nous en avertir ici. À vous de voir sous quelle forme le présenter. Que ce soit une liste ou un long paragraphe bien détaillé, on s'en fiche. On veut juste tout savoir.

« Et celui là, tu le trouves comment?  » Assise en compagnie de sa meilleure amie Zoë-Alice, Woody ne pouvait s'empêcher de mater les garçons alentours. « Humm... Trop sur de lui. Il sait qu'il est beau, c'est ça le problème... » Elle acquiesce d'un signe de tête, mord dans son sandwich au beurre de cacahuète. C'était la pause déjeuner, et comme à leur habitude, elles s'étaient installées toutes les deux sur les marches du MET. « Je ne comprends pas. On a quinze ans, on est loin d'être moche, et on a personne... » Et comme toujours Woody se lamente de l'absence de garçons dans sa vie. Elle croit en l'amour, sans doute plus que quiconque sur cette foutue planète. Elle veut y croire, en a besoin. C'est viscéral chez elle. L'amour est tout, partout et constamment présent. Même dans une guerre ou dans un meurtre sanglant. Trouvera t-elle un jour le bon? Elle en est persuadée, et son coeur d'artichaut ne peux s'empêcher d'aimer quiconque lui accordera un semblant d'attention. Ou pas. « Arrête de te torturer avec ça Woody. Un mec reste un mec. Ca fait joli au bras mais c'est pas forcément tout l'temps super cool. »

Citation :

Cher (énième) journal,
J’ai souvent cru en petite fille rêveuse que je suis qu’un prince charmant m’attendait quelque part. Et lorsqu’à l’âge de mes quinze ans, ce prince charmant s’est avéré être le ‘populaire’ du lycée, mes illusions se sont vite évanouies. Mais simplement pour un temps. Car ce rêve de gamine ne m’a jamais quitté. Alors après ce fut autour, à mes dix sept ans, de tomber folle amoureuse de mon voisin de palier. Un beau-gosse plus âgé que moi. Sauf que j’ai eu le coeur brisé en le voyant revenir à chaque foi avec une conquête différente par soir. Et puis, alors que je suis censée avoir grandit et appris de mes erreurs, c’est le plus con des cons qui m’a refait vivre cet espoir d’un amour illimité: mon meilleur ami. Je suis stupide. Il est horrible. Cynique, triste, renfermé, mais charmant. Ou presque... POURQUOI FAUT-IL QUE JE PRENNES LES PIRES? surtout qu'il est plus ou moins casé... J'ai le coeur en miette. Mais ça, personne ne peut le comprendre. C'est bizarre. Je pensais pourtant que c'était le bon cette fois. Finalement, peut être pas...

« Tu m'emmerdes, tu m'emmerdes, tu m'emmerdes.. Tu crois que si je le répète assez ça finira par rentrer? » Regard suppliant. « J’en sais rien t’as qu’à essayer... » Elle reprend sa marche, tourne en rond. « Tu m'emmerdes, tu m'emmerdes, tu m'emmerdes.. JE TE DETESTE! » Rire cynique. « Ah, à ce que je vois on essaye de varier. Bonne idée. » Elle se stoppe, le regarde pousse un cri d’impuissance. « rhaaaaaaa, je te supporte plus. » Elle sort de la pièce, claque la porte. Quelle idée d'habiter avec lui?! Elle l'aime, et lui, il en ramène une différente tous les week-end. Comme si il ne savait pas. Comme si il n'avait rien vu.

Citation :

« J’ai menti, ce n’est pas vrai, notre histoire n’est pas encore terminée. Je ne veux pas, je ne veux pas et c’est humiliant parce que je suis là à supplier. Ton choix est très simple. C’est elle ou moi. Et je suis sûre qu’elle est vraiment super. Mais Derek, je t’aime vraiment. Tu sais, vraiment, vraiment au point de prétendre adorer ton genre de musique, te laisser manger la dernière part de gâteau, tenir une radio à côté de mes oreilles en chantant sous tes fenêtres... Malheureusement ce qui fait que je te déteste fait que je t’aime aussi. Alors prends-moi. Choisis-moi. Aimes moi... »

Je crois réellement que Meredith à tout compris. Je devrais essayer. Peut être essayer de faire la même chose avec Florian. Mais le problème c'est qu'il n'est pas Derek, et qu'il me rirait sûrement au nez. Hier encore, on s'est endormi ensemble en regardant un film. J'ai peur que lorsqu'il apprendra ce que je ressens il ne me traite de tous les noms. Ca m'étonnerait de lui mais il est si... Enfin bref. J'ai rêvé de lui cette nuit. C'était bizarre. Il avait découvert lui aussi et m'avouait ses sentiments. Ce qui ne se passera sûrement pas dans la vraie vie. Il est trop occupé avec sa Russe. Mais le plus bizarre dans ce rêve c'était l'homme derrière. Il nous regardait. Il me regardait. Me dévisageait comme si je devais faire quelque chose. Ce n’est pas la première fois que je le vois. C’est étrange...

« Oh grand dieu, je ne sens plus mes pieds.. » Woody déboula dans l’appartement qu’elle partageait avec Florian. Jetant son sac à travers le salon, elle s’affala sur le canapé exténuée. « Je ne sens plus mes pieds ni mes orteils.. » se lamenta t-elle. « Tu veux que j’aille chercher un médecin pour te les amputer? » Questionna Florian en souriant. « HAHA. Très drôle. Je souffre et tu te marres. » Elle retira ses chaussures avec douceur s’attendant au pire. Et elle avait raison. Ils saignaient. « Oh merde... » dit-elle lasse. Elle se frotta le visage ne sachant que faire. Se relever? Impossible, ses jambes étaient trop fatiguées et ses pieds fusillés. Elle ouvrit son sac de sport, en sortit ses pointes. Elles ne ressemblaient plus a rien. Deux lambeaux roses servaient de rubans, la boîte n’était plus assez rigides et le tissus était élimé.